mercredi 15 septembre 2010

Peine de mort pour Gnu\Linux à Marseille

Dans un esprit de rationalisation et d’économie la DSI a décidé de simplifier sa politique concernant le poste de travail comme suit:


  • unicité du poste de travail sur PC, les postes Mac seront progressivement supprimés, le déploiement des Mac étant d’ores et déjà arrêté,
  • convergence de tous les postes à terme sous l’OS «Seven de Microsoft ».
Je vous prie de prendre bonne suite de ces décisions.


Ce que vous venez de lire est la note d'information adressée au personnel de la direction des systèmes d'information de la ville de Marseille  sur cette note vous pouvez remarquer au niveau du second point que la ville à décider d'utiliser au niveau de ces postes de travail la dernière monture du géant de Redmon :  Seven. Ce qui me parait assez hallucinant dotant plus que les arguments avancés ne sont pas si solide que cela parait être. 


Arguments
Dans une note d'exploitation toujours adressée au personnel de la direction, la ville de Marseille explique ces besoins en ces termes :

Notre souci de rationaliser les technologies dont nous avons la charge ainsi que les évolutions  technologiques autour du poste de travail, nous conduisent à porter une réflexion particulière  au poste de travail de "demain"

Ce qui les a conduit à arrêter toute utilisation de poste Apple et selon toujours la note une étude a été menée pour choisir entre Windows et Gnu\Linux quel système prendre et comme vous l'avez certainement deviner, les résultats n'ont pas été favorable pour Gnu\Linux. 
Ce choix est argumenté par les arguments suivants : 
  • la faible part de marché détenue actuellement par Linux considérée comme un risque quant à sa pérennité 
Sans noter le fait d'écrire Linux au lieu de Gnu\Linux, je ne vois pas comment la faible part de marché peut être un risque de pérennité. En effet la liberté 1 (deuxième liberté des logiciels libres) est largement suffisant pour garantir la pérennité du logiciel. La taille et la vivacité de la communauté d’utilisateurs et de contributeurs sur un projet Open Source donne une bonne indication quant à sa pérennité, chose que l’on peut plus difficilement mesurer avec une solution propriétaire. L’exemple le plus parlant est sans conteste Netscape, qui n’a vu sa survie que grâce à l'ouverture de son navigateur, devenu depuis Firefox et rencontrant le succès que l’on sait. la pérennité d’une solution qu'il soit libre ou propriétaire (privateur) dépend souvent de la survie de la communauté ou de l'éditeur, ainsi que de contraintes économiques ou politiques qui peuvent être totalement extérieures au produit.

  • l'inconvénient d’amener avec Linux un changement d'usage fort pour la majorité de nos utilisateurs alors que nous les sollicitons et les solliciterons pour bien d'autres changements  prévus (exemple : éradication des postes Mac, utilisation de Open Office, changement d'outil GroupWare, la politique d'impression, ...)
Sans toujours noter le fait d'écrire Linux au lieu de Gnu\Linux, Le fait que le déploiement de Gnu\Linux peut être un inconvénient pour la seule raison que le changement pourrait être fort pour presque l'ensemble des utilisateurs, montre une connaissance peu profonde  des logiciels libres et des distributions Gnu\Linux. Aujourd'hui, même si certains tâches d'administrations demandent beaucoup de savoir faire ( ce qui est aussi vrai pour Ms Windows ), il reste que certaines distributions ont simplifié l'usage permettant ainsi aux utilisateurs de pouvoir s'adapter facilement à leur nouveau environnement. Ceci dit, malgré le fait qu'il existe une émulation de Ms Windows XP sur Ms Windows seven de profonde changement  on eu lieu sur le fond comme sur la forme demandant ainsi un support considérable. Les problèmes soulevés ici ne sont ni plus ni moins que des problèmes de support "helpdesk " et de gestion de parc informatique et je ne vois pas comment il peut entraver un déploiement de Gnu\Linux. Au moins, il pense installer Open Office et espérons que Le Groupware  seras libre.
  • notre stock d'applications métiers n'utilisant pas de technologies web indispensables à un portage sous linux et l'analyse nous portant à penser que les éditeurs fourniront en premier lieu leur version compatible Seven avant de proposer celle pour Linux.
En noter (car ne pouvant plus supporter) 
le fait d'écrire Linux au lieu de Gnu\Linux,

 j'accepte que ce dernier argument semble plus ou moins valable, mais n'est pas suffisant pour virer Gnu\Linux. L'utilisation d'applications métiers "Desktop" et de surcroît lié à un éditeur (à priori propiétaire) est pour moi un choix technologique très contre versé dotant plus qu'il 
évoque le problématique de la pérennité du logiciel qui est dans ce cas très lié  à la survie de l'éditeur.
Ceci dit, je pense que la faute, sur un angle très aigus, pourrait aussi être du coté de la communauté du libre qui devrait juste pour avoir la confiance des entreprises mettre en place suffisamment de logiciel libre pour tous les domaines et avoir assez de support client.

Je termine l'article en demandant à tous les gouvernements, force policière et militaire bref  à tout les secteurs d'activité surtout au école, institut de formation, université de prendre l'exemple de la DGA  qui a fait une contribution remarquable sur thunderbird avec le projet Trustedbird 

Référence :
l'article de aka sur framablog 
les notes adressées au DSI 
l'article de philippe scoffoni sur trustedbird 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire